LEXIQUE isolation
Lexique de l’ isolation, de la performance énergétique et du confort thermique
L’Agence Pour l’ Isolation vous aide à mieux comprendre le langage des professionnels de la performance énergétique et en particulier de l’ isolation.
Il est parfois difficile de s’y retrouver entre les différentes offres des professionnels… Notre équipe met un point d’honneur à vous conseiller en toute transparence, car nous pensons qu’il est de notre responsabilité de vous apporter une information claire, précise et adaptée.
Voici un lexique de l’ isolation et de la performance énergétique grâce auquel vous parviendrez à mieux comprendre la technicité du langage professionnel. Cela vous éclairera sur le sens de nombreux termes, sigles, symboles et notions très utilisés et très utiles pour aborder tout projet de construction et de rénovation.
Autoclave : imprégnation de pesticides dans le bois par traitement sous vide ou sous pression, à haute température.
Biosourcé : matériau à base de fibres végétales ou animales (fibres de bois, laine de mouton, etc.).
Capacité thermique : désigne l’aptitude d’un matériau à stocker de la chaleur. Plus elle est grande plus la quantité de chaleur à lui apporter pour élever sa température est importante. Elle caractérise généralement les matériaux lourds dits « à inertie ».
Chape : partie maçonnée recouvrant une dalle pour mise à niveau et finition.
Convection thermique : la convection est le transfert de la chaleur par déplacement via un fluide (gaz ou liquides). Par exemple, de l’air en mouvement léchant une paroi plus froide évacue sa chaleur par convection.
COP : coefficient de performance des pompes à chaleur. Un appareil qui consomme 100 Watts d’électricité pour produire 350 Watts de chaleur ou de froid a un COP de 3,5.
COV : les composés organiques volatils sont des hydrocarbures (composés de carbone et d’hydrogène) sous forme gazeuse, d’origine naturelle (évaporation par les plantes) ou issus d’une transformation chimique. Ce sont des gaz à effet de serre, qui ont un impact sur la santé humaine. Ils sont de familles hétérogènes et leurs effets sur la santé sont très différents suivant leur nature et leur concentration.
CSTB : centre scientifique et technique du bâtiment. Le CSTB est un organisme public français, surtout connu du grand public pour sa branche « évaluation » où sont définis et publiés les Avis Techniques (ATec et-ou ATex) et les Documents Techniques Unifiés (DTU).
Diffusivité thermique : désigne l’aptitude d’un matériau à transmettre rapidement une variation de température. Elle croît avec la conductivité et décroît avec la capacité thermique. Plus la diffusivité est faible plus le front de chaleur mettra du temps à traverser l’épaisseur considérée d’un matériau. Le temps entre le moment où la chaleur arrive sur une face de la paroi et le moment où elle atteint l’autre face (déphasage) s’en trouve augmenté.
Effusivité thermique : à la différence de la diffusivité qui décrit la rapidité d’un déplacement des calories à travers la masse d’un matériau, l’effusivité décrit la rapidité avec laquelle un matériau absorbe les calories.Plus l’effusivité est élevée plus le matériau absorbe d’énergie sans se réchauffer notablement. Au contraire plus elle est faible, plus vite le matériau se réchauffe.
Énergie finale, énergie primaire : les énergies que nous consommons, qualifiées de finales (ef), sont obtenues à partir des sources disponibles dans la nature, qualifiées de primaires (ep). Entre les deux il-y-a un ensemble de transformations.
Énergie grise : quantité d’énergie nécessaire à la production, à la fabrication, au transport et à la mise en œuvre d’un produit. La vision écologique prend également en compte son usage et sa destruction. On y ajoute parfois la quantité d’eau nécessaire au cycle de vie du produit.
Fongicide : produit qui empêche le développement des champignons et des mousses.
Formaldéhyde : COV, composé chimique largement utilisé dans certains meubles et produits (colles, résines, mousses isolantes en polyuréthane…), dans des textiles, des désinfectants… Certaines laines de verre ou de roche l’utilisent comme liant. On le trouve surtout en grande quantité dans la fumée de cigarette. Ce composé est une des substances chimiques polluantes les plus fréquentes dans les logements.La prise de conscience de ce fléau a induit depuis peu de temps une restriction insuffisante des normes de diffusion de ce COV.
FSC : Forest Stewardship Council. Conseil de soutien de la forêt pour la branche française de cet organisme international.
Gobetis : première couche d’enduit, irrégulière, servant de couche d’accroche, souvent riche en liant et jetée, liquide, sur le support à enduire.
Hérisson : forme de terre-plein constituée de granulats (pierres et autres) visant à supprimer les remontées capillaires.
Les granulats sont de granulométrie de plus en plus petite à mesure qu’on les empile.
HPV : hautement perméable à la vapeur (d’eau). Se dit des pare-pluie dont le coefficient Sd est inférieur à 0,09.
Humidité relative : mesure du rapport entre le contenu en vapeur d’eau de l’air et sa capacité maximale d’en contenir dans des conditions de température et de pression données.
Hygrométriques (propriétés) : les matériaux intérieurs peuvent jouer un rôle de tampon vis-à-vis de l’humidité de l’air. On choisira de préférence des matériaux qui ont la caractéristique d’absorber la vapeur d’eau quand l’humidité intérieure augmente et de la restituer quand l’air s’assèche. Ce qui n’exonère en rien de la nécessité d’une ventilation efficace.
Hygroscopique : se dit d’un matériau capable de stocker et de restituer la vapeur d’eau lorsque l’humidité de l’air varie.
Inertie thermique : notion définie par la combinaison de la masse et de la capacité thermique d’un matériau. Désigne le moyen de stocker des apports instantanés afin d’atténuer leur intensité et à la fois de mettre les surplus en réserve pour ne les restituer qu’ultérieurement à la période d’émission des apports.Plus l’inertie est forte plus la paroi ou le bâtiment est capable de stocker de la chaleur ou de restituer de la fraîcheur.
Joule (J) : unité de mesure d’énergie correspondant à une consommation de 1 watt pendant 1 seconde.
Kilowattheure (kWh) : unité de mesure d’énergie correspondant à la consommation d’un appareil électrique de 1000 watts (unité de puissance) pendant 1 heure (unité de temps). 1 kWh = 3600000 J.
Kwhep : kilowattheure exprimé en énergie primaire (ep). Travailler avec cette unité permet de mesurer le poids environnemental de l’énergie extraite de la Terre. Le kWhep sert d’unité de mesure commune aux différentes énergies dans le calcul des performances thermiques des bâtiments.
Laines minérales (laines de verre, de roche…) : la plupart sont élaborées à partir de fibres de silicates, de liants formol-phénol ou urée-formol-phénol (3 à 5%) et d’huiles (1%) pour empêcher les dispersion des fibres. L’Institut National de la Recherche et de Sécurité signale dans sa fiche sécurité ED93 que seules les fibres de diamètre géométrique inférieur à 3µm atteignent le poumon profond. Les fibres de laines de roche et de verre ont respectivement un diamètre moyen de 2 à 3µm et de 2 à 8µm…
Lambda (λ) : coefficient de conductivité thermique d’un matériau, exprimé en W/(m.K) (nombre de watts pour une épaisseur de 1 m et pour une différence de température de 1 degré Kelvin). Plus sa valeur est faible, meilleure est la performance de l’isolant, en flux de chaleur.
Maroufler : action consistant à presser ou noyer une toile (fibre de verre ou jute) dans un enduit humide. Cette opération, nécessaire lors de la pose d’un enduit sur des panneaux, permets d’éviter les fissurations au niveau des jonctions entre les panneaux en constant mouvement dimensionnel, par exemple à cause des changements d’hygrométrie.
Mu (µ) : valeur caractérisant la résistance d’un matériau à,la diffusion de la vapeur d’eau. C’est la quantité de vapeur qui traverse le matériau, exprimée en grammes par mètre carré, par heure et par millimètre de mercure de différentiel de pression entre les deux faces du matériau. Notion remplacée par Sd qui tient compte de l’épaisseur du matériau.
Négawatt : l’association Négawatt et l’institut de formation du même nom ont développé le scénario « négawatt », en réponse alternative aux scénarios de croissance continue de la consommation. Il se fonde sur 3 piliers fondamentaux : la sobriété énergétique, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables. Www.negawatt.org.
Oléothermie : procédé de traitement du bois qui marie chauffe à 160°C et imprégnation dans des bains d’huile. L’huile s’imprègne dans les premiers millimètres d’épaisseur du bois et lui permet d’augmenter sa durée de vie s’il est placé en extérieur. Ce procédé remplace avantageusement les traitements cuivre-chrome-arsenic (CCA) ou cuivre-chrome-bore (CCB) employés dans les procédés dits autoclave classe 4 ou traité classe 4, très toxiques et polluants.
OSB : oriented strand board. Panneau de grandes particules orientées dans un sens ou dans l’autre suivant les couches. Triply, Kronoply, etc. sont des marques courantes. L’OSB2 est limité aux milieux secs, l’OSB3 aux milieux secs et humides, l’OSB4 aux lieux humides et sous contrainte (charpente de toiture en montagne, poutres en I, planchers, étagères…). L’OSB se caractérise par sa forte résistance mécanique mais également par sa grande résistance à la vapeur d’eau, ce qui l’exclut en contreventement extérieur dans les maisons écologiques.
PEFC : programme européen des forêts certifiées (maintenant nommé PRCF, programme de reconnaissance des certifications forestières).
Point de rosée (de l’air) : température à laquelle la pression de la vapeur d’eau atteint le niveau de saturation en vapeur de l’air. Quand un air humide se refroidit progressivement, le point de rosée correspond à l’apparition d’eau sous phase liquide.
Polyéthylène (PE) : polymère largement utilisé dans le monde (sacs plastiques, tuyaux, revêtements, câbles électriques…). Il est souvent, à juste titre, présenté comme écologiquement acceptable car il s’agit d’un polymère simple et inerte.
Polypropylène (PP) : plastique plus dur que le PE et résistant à de plus hautes températures. Il craint toutefois le gel. Comme le PE, le PP est présenté comme écologiquement acceptable.
Polystyrène expansé (PSE) : isolant efficace contre (seulement) le froid, généralement de couleur blanche, 100% dérivé du pétrole (benzène). Nocif (voir article POLLUANTS) Polystyrène extrudé (PSX) : d’une résistance mécanique supérieure à celle du PSE, il présente les mêmes caractéristiques négatives que ce dernier.
Polyuréthane (PUR) : voir article sur ce site intitulé “Polluants…”
Pont Thermique : rupture de continuité ou affaiblissement sensible dans l’isolation d’une paroi ou dans l’étanchéité d’un châssis de menuiserie.
Ppm : en toxicologie notamment, valeur représentant 1 partie par million, soit par exemple 1 mg par kilo.
PVC : à rayer de nos achats si un produit de substitution est disponible. (voir article “Polluants…”)
Refend (mur de) : mur porteur intermédiaire servant à réduire les portées en augmentant les appuis sur plancher.
Rayonnement : transfert de chaleur à travers un gaz ou le vide par rayonnement infrarouge. Dans un bâtiment, les modes de transmission se combinent. La transmission de la chaleur de l’air ambiant à une paroi s’effectue en partie par rayonnement et en partie par convection.
Rétifié ou thermotraité (bois) : la rétification consiste à chauffer progressivement le bois, sous atmosphère inerte (azote), jusqu’à une température de 240°C environ. Ce procédé demande en moyenne de 10 à 14 fois moins d’énergie que celle nécessaire à fabriquer du PVC par exemple. De plus cette technique, avec l’oléothermie, permettent l’emploi de bois local (peu importe l’essence utilisée). Seule contre-indication : ce procédé entraînant une baisse importante de la résistance à la rupture, les bois ainsi traités ne peuvent être utilisés en structure.
Sd : valeur caractérisant la résistance au transport de l’humidité sous forme de vapeur d’eau à travers un matériau.
Sd représente l’épaisseur en mètres de la couche d’air équivalente. En général, un produit ayant un coefficient Sd inférieur à 0,5 est considéré comme très perméable à la diffusion.
U (coefficients de transmission/déperdition thermique) : Coefficient de transmission surfacique en W/(m².K) : Flux thermique en régime stationnaire par unité de surface, pour une différence de température d’un Kelvin entre les milieux situés de part et d’autre d’un système. Plus U est faible, plus la paroi est isolante.
VMC : ventilation mécanique contrôlée. Système de ventilation utilisant un appareil d’aspiration électrique pour contrôler le débit d’air à renouveler dans une bâtiment.
Xylophages : insectes qui s’attaquent au bois.
Zone climatique : zone géographique délimitée en fonction des températures minimales locales.
Symbole Grandeur Unité
U Coefficient de transmission surfacique W/(m².K)
Y Coefficient de transmission linéique (pont thermique) W/(m.K)
X Coefficient de transmission ponctuel (pont thermique) W/K
Lda Coefficient de conductivité thermique (coefficient Lambda) W/(m.K)
R Résistance thermique m².K/W
Petites précisions sur R (résistance thermique) et U (coefficient de transmission surfacique)
Une résistance thermique s’exprime en m²-Kelvin par Watt. Exemple :
R = 2,5 m².K/W, ceci signifie que 2,5 m² de surface sont nécessaires au passage de 1 Watt quand la différence de température entre les deux ambiances que sépare le système (généralement une paroi) est de 1 Kelvin (ou 1 degré Celsius).
U = 1 / R (ou encore U = Lda / e), le coefficient U représente le flux thermique en Watt pour 1 m² du système quand la différence de température entre les deux ambiances que sépare le système est de 1 Kelvin. U s’exprime en Watt par m²-K.
Avec R = 2,5 m² K/W, pour avoir le flux de chaleur pour 1 m², il suffit de diviser 1 (m²) par 2,5 (m²). Ce flux, comme indiqué plus haut, est représenté par le coefficient U.
Si U = 1 / R alors R = 1 / U, exemple : 1 / 2,5 = 0,4 et 1 / 0,4 = 2,5.
R est donc l’inverse du flux thermique à travers 1 m² d’un système quand la température entre les deux ambiances que sépare ce système est de 1 Kelvin.
Note : le coefficient Lambda (Lda) s’exprime en W/(m.K) comme le coefficient de transmission linéique Psi (Y), la différence réside dans le fait que pour un, le mètre caractérise l’épaisseur de matériau (Lda) et pour l’autre, le mètre caractérise la longueur de la liaison (Y).